Lors de la cérémonie officielle de remise des cahiers de doléances, M. Cissé a dressé un tableau alarmant de la situation. « Dans le secteur public, des professionnels des médias sont confrontés à des injustices structurelles : salaires suspendus, reclassements ignorés, affectations arbitraires. Dans le secteur privé, la situation n’est guère meilleure : absence de protection sociale, retards de paiement, pertes de salaire et non-respect de la convention collective. Ces réalités ne constituent pas seulement des atteintes aux droits des travailleurs, elles affaiblissent aussi l’indépendance et la vitalité de notre presse, et donc notre souveraineté », a-t-il déclaré devant le président de la République et plusieurs responsables syndicaux.
Moustapha Cissé a rappelé que le nouveau bureau du SYNPICS, élu lors du 11e congrès ordinaire tenu récemment, porte une ambition claire. « Une presse bien organisée, équitablement régulée, mais toujours indépendante. Une presse qui s’inscrit pleinement dans le cadre de la souveraineté nationale », a-t-il affirmé.
Cette vision, selon lui, repose sur trois piliers fondamentaux : l’indépendance structurelle; sans laquelle « une presse libre ne peut exister »; une régulation impartiale, garantissant transparence dans les financements et respect strict des statuts professionnels et la valorisation des acteurs des médias, en particulier les journalistes et techniciens.
« Les journalistes et techniciens des médias ne sont pas de simples exécutants. Ce sont des bâtisseurs de vérité. Leur travail doit être sécurisé, reconnu et protégé », a insisté M. Cissé, appelant à la formalisation des contrats, au respect des droits sociaux et à l’investissement dans la formation continue.
Enfin, il a exhorté le gouvernement à doter la presse d’outils modernes pour faire face aux défis du numérique : « Une presse souveraine est aussi une presse responsable », a-t-il conclu.
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